Je vais vous raconter qui est BESSORA
...Mon amie d'enfance, ma super copine, une nana géniale
!
Elle et moi avons suivi la même scolarité
et les mêmes classes jusqu'à son départ du Gabon en
classe de 2 nde. Je garderais pour moi certains détails
de sa vie privée...VIP oblige ! Alors non non non je ne
divulguerais rien...
Bessora est née… il y a quelques temps
déjà… à Bruxelles. Elle n’y est pas restée très
longtemps. Au bout de deux mois déjà, elle s’envolait
dans un autre pays et puis un autre et puis un autre et
puis… encore un autre ! Son père était diplomate. Sa
mère, femme au foyer, fille de confiseur, petite fille
de laitier. Bessora a donc grandi en Europe, aux
Etats-Unis, en Afrique. Cette vie de nomade lui a
donné, très tôt ! une ambition…
Ce n’était pas « Chateaubriand ou
rien » mais « Hôtesse de l’air ou rien, sur Air
Gabon».
Enfant en effet, elle fréquentait
beaucoup les hôtels, les aéroports, les avions… Cet
univers la fascinait. Et les hôtesses de l’air
incarnaient son idéal féminin : elles étaient très
jolies. Et très gentilles.
Seulement comme elle n’était pas sûre
de devenir jolie et gentille en grandissant, elle avait
un plan B…Ce n’était toujours pas… Chateaubriand ou
rien. C’était… Super-Héroïne. Oui, Bessora rêvait de
devenir Super Jamie, femme bionique américaine qui
sévissait à l’époque dans le feuilleton du même nom,
sur la Radio Télévision Gabonaise, première chaîne…
Seulement … Super-Jamie était elle
aussi très jolie et très gentille.
Bon.
Bessora a grandi. Et finalement, grâce
à André Raponda Walker, et son célèbre collège port-gentillais,
elle est entrée à HEC, en Suisse, où on forme aussi
des super-héros : les golden boys, pour le sexe mâle,
les golden girl quand il s’agit de femelles.
La golden girl est une tueuse… Une
jolie tueuse, mais pas gentille, plutôt cruelle, et même
cynique, si possible.
Bessora a donc évoluée quelques années
dans le monde impitoyable et cru de l’économie et de la
finance. A Genève, dans de très très grosses sociétés
américaines. Banques… Compagnies d’audit.
Elle gagnait beaucoup d’argent, elle
avait de belle fringues, vraiment… c’était la
classe !Alors, elle a tout lâché.
Elle a pris sa fille sous le bras, et
a immigré vers Paris où elle a troqué son costume de
golden girl pour celui d’étudiante en anthropologie.
Sans transition.
Inscrite à l’université, elle s’est
lancée dans l’étude des mémoires pétrolières au Gabon.
Elle en a même fait une thèse. Et l’anthropologie l’a
tirée vers l’écriture. Parce qu’en anthropologie, on
a un terrain, et on écrit dessus !
Et c’est ainsi… que de fil en
aiguille, Bessora en est arrivée à écrire un 1er
roman, et à le publier, en 1999, chez le Serpent à
Plumes.
Ce roman s’appelle « 53 cm ». On y
rencontre Zara qui débarque de sa pirogue sur les bords
de la seine pour étudier les Gaulois. 53 cm a été repris
en poche !
L’année d’après, il y a eu « Les
taches d’encre », chez le Serpent à Plumes, toujours.
On y rencontre Bernard et Bianca, non pas les deux
souris bien connues, mais un couple d’humains déjanté,
un couple à principes, même. Ce livre-là a reçu le prix
Félix Fénéon ! Et… bien évidemment, il a été repris en
poche...
L’année d’après, Bessora a eu sa
deuxième fille , donc, pas de troisième roman.
Mais l’année suivante, elle a publié
« Deux Bébés et l’addition », chez le Serpent à Plumes.
On y rencontre Waura et Yéno, un paire de jumeaux
maltraités et maltraitant.
Après, Bessora a publié « Petroleum »,
chez Denoël. On y rencontre Médée et Jason, presque les
mêmes que ceux de la mythologie grecque. Mais la Médée
de Bessora est une géologue bretonne qui travaille dans
le pétrole gabonais. Et son Jason est un cuistot de
Port-Gentil, pyromane, qui œuvre sur un navire de forage
pétrolier.
Bessora a aussi écrit quelques
nouvelles et fictions radiophoniques…
SCOOP !!!!
Et ! Surtout ! En Janvier 2007,
paraît, chez Continents Noirs ( Gallimard)
« Cueillez-Moi jolis
Messieurs », son dernier roman que vous,
Messieurs, et vous Mesdames, êtes invités à cueillir.
Vous y rencontrerez Claire, professeur de français
parfois nymphomane ( mais juste un peu hein !) , et
Juliette, écrivain sans logement parfaitement
misanthrope.
Un pur régal !!!!
Voilà qui est BESSORA ma super Jaimie,
mon hôtesse de l'air !!
Elle n'a pas changé en 23 ans !!
Pour preuve ci-dessous.
Ma dédicace perso de l'été 2006.
Je remercie Bessora de l'autorisation faite à moi même (
rires) afin de pouvoir mettre cet article à votre
disposition !
Page suivante , son dernier roman !
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