De son vrai nom Rosie Parks, Bessora
partage sa vie entre Limoges et Zanzibar, où elle n’est
pas née.
Elle est la mère de quatre enfants, cinq
romans, deux nouvelles, six fictions radiophoniques,
cinq ateliers d’écriture, mais pas le moindre scénario
porté à l’écran.
Bessora vient d’accoucher – sans
péridurale, pour cause de fâcherie avec l’anesthésiste –
de Claire et Juliette, chez Gallimard (chambre noire).
À peine baptisées selon le rite
apostolique arménien du Genou, les jumelles s’apprêtent
déjà à partir pour un long… long périple entre Lausanne
et Tombouctou. Mais vous pouvez toujours leur rendre
visite dans « Cueillez-moi
jolis Messieurs… »
Cueillez-moi jolis Messieurs… ou
l’optimisme béat face à la misanthropie éclairée ?
Claire cultive un optimisme extasié,
alors qu’elle a été abandonnée par son mari, puis
trahie par l’homme qui devait lui redonner goût à la
vie : il lui a transmis le virus du sida… Ces
déconvenues successives ne la guérissent pas de ses
euphories : elle reste outrageusement charitable, allant
jusqu’à héberger Juliette, un insupportable écrivain,
hypocondriaque de surcroît, et ouvertement misanthrope.
Ces deux femmes que tout oppose vivent ensemble, en
parfaite disharmonie, dans une mésentente explicite, et
explosive.
Bien que philanthrope militante, Claire
tolère mal son divorce, et sa séropositivité. Juliette
en revanche, est la marginale assumée. Elle est veuve ?
Oui. Et alors ? Elle est fauchée ? C’est vrai, et
après ? Claire rêve de sauver le monde, tandis que
Juliette ne se préoccupe que de sa propre survie... au
point d’entraîner sa meilleure ennemie dans des
rassemblements clandestins d’exclus et d’assistantes
sociales, dont elle espère retirer un HLM. Dans ces
réunions, se fomente un ordre social nouveau.
Et s’agissant des hommes, leurs
conceptions divergent… Quand Claire se frotte à eux,
c’est pour le plus grand plaisir de ces messieurs. Mais
quand les hommes se frottent à Juliette, c’est pour leur
plus grand malheur…
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